"HEY ! Het is... Hum... Dinges... Hum... TARZAN !"

"Hey !C’est...Heu...Machin...Heu...TARZAN !"

Intervention sonore sur toute la ville et panneaux publicitaires réalisés dans le cadre de l’exposition « Over the edges », SMAK (Stedelijk Museum voor Actuele Kunst), Gand, en 2000.

Le fameux cri de Johnny Weissmüller (le vrai Tarzan) fut émis sur l’ensemble de la ville à partir de huit tours à raison de huit fois par jour (avec un léger décalage de quelques secondes entre elles produisant un effet d’écho).
Le projet pris place dans le cycle quotidien de la ville de Gand durant trois mois.
Les sources étaient la tour de la bibliothèque de l’université le Boekentoren, le Vooruit, le toit des archives de la ville, le Meeting-point de l’exposition face à la place du Beffroi, l’Hôtel de Ville, l’église st. Jakob, le Gravensteen et le SMAK.
Trois affiches peintes à la détrempe, situées à la sortie du viaduc de l’autoroute, à la gare et en face du SMAK, annonçaient l’événement.

Cette intervention a été, dans ma recherche, une première en termes d’ampleur de diffusion à l’échelle d’une ville. Je réalisais une matière sensorielle, captée en temps réel par un très grand nombre d’habitants. Elle transformait la perception des distances : entendre au loin, ce cri et quelques secondes après, à quelques mètres à partir d’un bâtiment voisin, donnait un côté tangible aux dimensions de la ville.

La thématique que Jan Hoet, directeur du SMAK, proposait, s’intitulait « Over the edges » c’est-à-dire « au fil du rasoir », mais de manière plus précise, elle évoquait la notion du coin dans la ville.
Je me suis longuement promené en me demandant quel coin pouvait être le plus pertinent à traiter dans cette ville historique. J’en suis arrivé à la conclusion que tout m’intéressait sans distinction et qu’il s’agissait de réaliser un coin mouvant.

Comme cela a souvent été le cas dans mon parcours, lorsque l’échelle me dépasse, je me réfère aux dimensions de mon propre corps, or, pour représenter un coin de la manière la plus simple il suffit de joindre les deux mains à 90°. En les séparant alors de quelques centimètres à hauteur de ma bouche, l’image de Tarzan m’apparut comme une révélation.

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Emilio López-Menchero, artiste espagnol vivant à Bruxelles.

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Emilio López-Menchero
Atelier : 25 rue Ransfort, 1080 Brussels
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